Jean-Louis Berthélémé est mort le 4 Mars 1945 à Nordhausen, à quelques kilomètres du camp de Dora-Mittelbau. Il faisait parti d'un convoi de malades évacué des camps vers une destination inconnue, à quelques semaines de la capitulation allemande.
Il quitta Compiègne pour l'Allemagne le 19 Janvier 1944. François Lespinasse, son compagnon de route, témoigne qu'ils étaient ensemble au bloc 48 de Buchenwald qu'ils quittèrent le 13 mars pour Dora.
En octobre 1944, Dora devint camp autonome et prend en charge 23 kommandos extérieures, dont le commando d'Ellrich.
Sur 60 000 déportés passés par Dora et ses kommandos, 20 000 y sont morts. Ce sera le sort de Jean-Louis. Il a rencontré là Joseph Jourden, jeune résistant originaire de Saint-Renan près de Brest. Il échappera à la mort et la famille le rencontrera à la libération. Ils se suivent à Ellrich le premier mai 1944, puis au kommando Tony, du nom de son kapo, un fou, un triangle vert, un droit commun allemand, ce qui pouvait arriver de pire à un déporté politique.
"Jean-Louis un tempérament de feu, sociable jusqu'au plus noir de la misère" témoignera Joseph Jourdren.
Il commence à souffrir de furoncles aux chevilles et entre au "Revier" mouroir plus qu'infirmerie, le 19 Juin. Il retrouve François, Le Bordelais, souffrant lui d'un érysipèle.
Puis se sera le kammando d'Ellrich de juillet à novembre. Son état de santé ne cesse d'empirer. Ce sera Harzungen, et au début de mars 1945, Nordhausen, où il meurt le 4 mars, au lendemain de son arrivée.
A la libération des rumeurs couraient qu'il avait été vu en Pologne, après ces faux espoirs, il fallu, pour la famille, apprendre à vivre sans lui.
Il nous reste leur exemple à tous deux, Marguerite et Jean-Louis. En ces noires années de guerre, de défaite, de trahison, à Kersalut ils firent vivre les plus hautes valeurs de la résistance.